Robbie Williams-"Reality killed the video star"
Après une absence de trois ans, Robbie Williams, nous revient avec un album dont le titre nous rappelle très étrangement un tube des années 80. En effet, « Reality Killed the Video Star » est un clin d’œil au hit des Buggles « Video killed the radio star ». Clin d’œil bien maîtrisé puisque c’est Trevor Horn (ex-Buggles) qui est aux commandes de la production de cette nouvelle galette.
Alors pour ceux qui ne savent pas encore qui est R.W.(vraiment? il y en a?), voici un petit cours de rattrapage. Né en 1974, Robbie Peter Williams se fait remarquer début des années 90, lors d'un casting, par le producteur de Take That qui cherche une dernière recrue pour compléter le groupe qu'il intègre en 1991. Début 1995, il est remercié par le groupe car le style rebelle qu'il adopte tranche avec le look gentil bonhomme des quatre autres membres. On comprend!
Après de nombreux déboires, il sort en 1996 un single, "Freedom" repris de Georges Michael et une cure de désintoxication plus tard, il sort en 1997, un second single "Old before I die" qui préparera, avec le précédent, l'album Life trough a lens.
Jusqu'ici, pas encore de succès interplanétaire. Ou presque, car c'est à la parution de "Angels" pendant la période de Noël que Robbie est littéralement projeté en avant et devient très rapidement une star au pays de ceux qui conduisent à gauche.
Depuis lors, Robbie Williams est l'homme des records. Il détient 15 Brit Awards, a vendu quelques 70 millions de disques dans le monde, et 1.6 millions de tickets pour le "World tour for 2006" en un seul jour.
Alors quoi de neuf sur cet onzième opus ? Ce « Reality killed the video star » apparaît comme la synthèse de ce que nous a offert Robbie Williams sur les albums précédents. Une synthèse de 10 ans de composition et dur labeur. Un "Greatest hits" ou plutôt un "News of". On y retrouve notamment des morceaux aux allures électro-new wave (Do you mind ?, Last days of disco, Starstruck, Difficult for Weirdos) dont les sons font penser à son prédécesseur, l’excellentissime « Rude Box », et dont la gloire commerciale a hélas frisé le zéro absolu. On compte aussi quelques balades tantôt mielleuses, tantôt kitch, mais globalement plutôt convaincantes, dignes des « Angel » et des « Advertising Space » d’antan. Parmi ces titres, « You know me », dont le clip sera diffusé incessamment sous peu sur les chaînes musicales que l'on connait.
Quelques passages plus pop-rock nous font frémir les tympans et notamment cette intro/outro very british qu’est « Morning sun » et le cuivresque « Won’t do that », dont les mélodies font parfois allusion au légendaire quatuor mené par Lennon et Mc Cartney.
Bref, rien de vraiment neuf. Mais même si « Reality killed the video star » n’atteint pas la créativité de Rude Box ou le groove de « Swing when you’re winning », il n’en reste pas moins un album efficace et cohérent qui ravira plus que probablement les fans de la première heure de cet ancien employé de la crèmerie Take That. Boys band qu’il rejoindra d’ici peu si l’on en croit les rumeurs qui courent actuellement sur la toile. Ce jeune homme de 35 ans touche donc à tous les styles musicaux sans prendre de risque commercial, cette fois. On passe de la pop à l’électro en virant vers le disco, et même, une touche de chants grégorien sur le premier single « Bodies », déjà numéro deux des charts anglais.
Attendons maintenant la tournée car, on peut ne pas aimer la musique de Robbie Williams, il est évident qu’en concert, il reste un show man accompli. Il suffit de voir le véritable spectacle qu’il réserve à chaque tournée et plus particulièrement lors du dernier « World tour of 2006 » pour s’en rendre compte. Mais que nous prépare Robbie cette fois-ci ? Une arrivée en soucoupe volante ? Une scène verticale rotative ? Le public sur scène et les musiciens autour ? Une chose est sûre, on peut compter sur notre bonhomme pour nous épater à nouveau.
DoRéMich