C’était il y a 20 ans…..
Voici un article qui ne va pas nous rajeunir. A l’époque, j’étais un jeune adolescent qui écoutait, entre autre, de la New Beat, très à la mode. En ces temps reculés, on retrouvait, dans le Top 50, des artistes comme Bryan Adams (Everything I do, I do it for you), R.E.M (Loosing my religion), ou encore Extreme (More than words).
Bien sur il y avait les traditionnelles chansons pop/dance telles que « Gonna make you sweat (Everybody dance now) » des C&C Music Factory, « Unbelievable » de EMF ou « I’ve been thinking about you » des Londonbeat.
E.M.F
Mais, 1991 c’est bien plus que cela ! C’est surtout une cuvée exceptionnelle d’albums cultes qui deviendront des références et qui le resteront au fil des années.
Parmi ceux-ci, nous retrouvons bien entendu « Nevermind » de Nirvana qui a bouleversé les schémas sonores établis par le glam rock depuis les années 80. Sur cette galette un hit planétaire : « Smell like teen spirit ». On y retrouve aussi les tubesques « Come as you are », « Lithium » et « In Bloom ».
Cet opus annoncera l’avènement du rock grunge qui se confirmera très rapidement au travers de disques incontournables tels que « Ten » de Pearl Jam (Alive, Even Flow, Jeremy, …), Badmotorfinger de Soundgarden (Jesus Christ Pose, Rusty Cage Outshined, …), ou encore Dirt de Alice in Chain qui sortira l’année suivante (Them Bones, Rooster, Down in a hole, Would, …).
Toujours dans le rock, les Guns’n Roses nous sortent les légendaires « Use your illusion I et II » dont l’écriture s’est échelonnée sur deux ans et qui se sont vendus à 500 000 exemplaires en … 2 heures seulement après leur sortie !
1991 c’est aussi l’année du « Black Album » de Metallica. Plus accessible que ces précédents congénères, cet ouvrage colossal, à l’origine éponyme, contient des classiques du métal tels que « Enter Sandman », « Unforgiven », « Sad But True », ou encore « Nothing else matters ». C’est avec ce dernier titre que Metallica a conquis un large public et a su prouver que le métal n’est pas qu’une musique hermétique aux riffs rapides et complexes. Pour la petite anecdote, cet album a été remixé trois fois, a couté 1 million de dollars, et … trois mariages !
Il y a vingt ans, les Red Hot Chili Peppers avaient encore de l’énergie musicale et nous sortaient l’immense « Blood, Sugar, Sex, Magic ». Sur cet ouvrage de précision, on écoute « Give it away », « Under the bridge », Breaking the Girl » qui propulseront le groupe en haut des « charts ». Ce nouveau chapitre des « Poivrons rouges » fut enregistré dans le manoir de Laurel Canyon sur les hauteurs de Los Angeles à la demande de Rick Rubin, leur producteur (et aussi celui d’AC/DC, U2, Johnny Cash, …). C’est également le second opus sur lequel apparaissent John Frusciante et Chad Smith.
Toujours cette même année, Massive Attack sort son premier opus « Blue Lines » avec entre autre « Safe from Harm », basée sur un sample de Billy Cobham (« Stratus »), et « Unfinished Sympathy », posant ainsi les pierres fondatrices du style Trip-hop.
U2 sort également « Achtung Baby » (avec notamment « Even better than the real thing », « One », « Mysterious Way »), le très conceptuel Primus sort « Sailing the sea of cheese » et Kyuss finalise « Wretch » qui s’est peu vendu mais qui a su poser les bases d’un autre rock : le Stoner Rock (Queens of the Stone Age, Eagle of Death Metal, Fu Manchu, Hermano…).
Massive Attack
1991 est donc une année faste en matière de sorties de disques. C’est l’année des « classiques » musicaux, des coups de génie et des changements de style qui réussissent. De nouveaux genres musicaux et de nouveaux talents émergent pour le plus grand bonheur de nos oreilles. De même, regarder MTV ou écouter la radio était un enrichissement culturel.
Cependant, 1991 c’est aussi l’année de deux lourdes pertes dans l’univers musical, celle de Freddie Mercury et de Serge Gainsbourg.